OLIVES : PAS DE RECOLTE CETTE ANNEE !
Une année exceptionnellement néfaste pour l’oléiculture
Le château de Potelières ne fait pas exception à la règle générale
cette année : une récolte très faible à inexistante, et de piètre
qualité : en cause une petite mouche parasite de l’olive (bactrocera
oleae) qui a proliféré dans la France entière grâce à des conditions
climatiques particulièrement favorables (le vacancier comprendra « très
défavorable » L) :
été frais et humide suite à un hiver doux et pluvieux.
Afin de limiter les dégâts, nous avons tenté une récolte
très précoce en sélectionnant les arbres les moins attaqués, mais l’huile
produite n’atteint cependant pas le niveau de qualité que nous recherchons et
nous ne la commercialiserons pas. Nous devrons attendre la prochaine récolte en
novembre 2015 pour déguster à nouveau notre « or vert » !
ce qu'on aurait aimé récolter... |
Pour en savoir plus :
La mouche de l’olive (bactrocera oleae ou dacus oleae)
est un parasite spécifique de l’olive : l’adulte pond ses œufs dans le
fruit, la larve s’y développe, se transforme en adulte qui s’attaque à d’autres
olives, etc. Le cycle, appelé « vol » se reproduit 4 à 5 fois dans
une saison selon les conditions climatiques.
La dernière génération attendra patiemment dans les
premiers centimètres du sol que le printemps revienne et que les nouvelles
olives commencent à grossir pour recommencer leurs attaques.
Les fruits atteints s’oxydent et tombent précocement.
Cette année, on estime que 80 à 90 % de la récolte nationale est perdue !
Il faut remonter au grand gel de 1956 pour retrouver un désastre
similaire !
Pourquoi autant de mouches ?
la coupable: bactrocera oleae |
Ensuite l’hiver 2013 / 2014 a été particulièrement doux,
et n’a pas causé de mortalité dans les populations au stade hivernal.
Enfin, la saison
d’été globalement fraîche et humide a constitué un terrain de développement
particulièrement favorable : la mouche craint les conditions appréciées
des vacanciers : la chaleur et la sécheresse.
Comment lutter ?
2 outils sont à disposition des oléiculteurs bio :
Un insecticide bio (synéis appat), ou une méthode de
barrière, avec de l’argile blanche (la mouche ne « trouve » plus les
olives pour pondre).
Dans les 2 cas les produits ne pénètrent pas dans le
végétal, et sont lessivés par les pluies : cette année leur efficacité
s’est avérée très faible.
Espérons que l’hiver prochain soit rude et suivi d’un été
chaud !